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16 septembre 2010 4 16 /09 /septembre /2010 12:12

Nous y revoilà... A mi chemin entre la Biélofrance et la Saintchétchénie, c'est la tannée annuelle du voyage en terre saintétiennouèze qui se présente dans ce calendrier de début de temporada. Un calendrier qui nous aura donc proposé après Bordeaux et Monaco, la troisième bête noire historique des payaderos.

 

Et au piètre bilan historique, vient se rajouter une actualité peu rassurante. C'est une Payada décimée dans son arière garde qui se présente dans l'antre de nos plus fervents admirateurs. L'hécatombe devrait aussi toucher sa pièce maitresse, le boss bosnien Emir Spahic.

Autre élément peu engageant, les panthères noires des Hautes Cévennes semblent en pleine bourre. Et devraient tout faire pour répondre à l'imposante attente populaire qui cernera cette rencontre. Alors, comme leurs ainés de 1990, les payaderos sauront ils doucher les rêves de l'aficion locale et les ramener dans leur gris quotidien? La météo de samedi sera a priori la même qu'en ce fameux mercredi de demi-finale de coupe...

Mais on ne va pas se raccrocher à de vagues éléments climatiques pour entretenir un espoir côté payadero. Nuestro equipo a sa grinta et sa jeunesse (deux valeurs aussi profitables à l'engagement que dangereuses pour la discipline) à faire valoir. S'y rajouteront quelques arguments offensifs qui, certes, ne se traduisent pas pour l'instant par un feu d'artifice, si ce n'est lors des répétitions générales à Grammont... Comme grande première, Daniel Guichard serait l'enceinte idéale.

Quelle Payada pour samedi? Une faussement joueuse, à l'image de la saison dernière, qui se contenta d'archi dominer l'indigent milieu de terrain local sans donner l'impression de vouloir ouvrir le score? un 451 avec barbelés intégrés, un 442 plus un tantinet plus ambitieux? 

  

Dans l'attente, et pour les récents Pailladdictionnaires qui ne se sont pas aventurés plus loin que la première page de cet espace dévolu à la bonne foi, vous trouverez ci dessous une version à peine remixée de l'article présentant notre futur adversaire. Votre serviteur défie donc tout principe élémentaire de superstition. En effet, cet article ne porta pas bonheur à son auteur, puisqu'il fut puni de ses sarcasmes par une amère défaite, et même par la pire prestation de son équipo de corazon de toute la saison dernière... Comme on dit du côté de la Promenade des anglais, aux niçois qui mal y pensent...

 

Comme d'habitude, toi le forézien de passage, tu es bien sûr invité à prendre les lignes qui suivent avec les mille degrés qui conviennent à la lecture de ce document... La bonne entame de championnat de nos futurs adversaires donnera à ces moqueries une petite couche de désuétude, nous en conviendrons.

 

 

Pour les payados, pueblo vu comme une bande de gitanos par une bonne part de l'aficion de France, un voyage à Daniel Guichard ne manque pas de symboles.



Avec leurs pardessus râpés,

Où nos hivers sont leurs étés...

 
Nos prochains hôtes n'en manquent pas de symboles. Ils ont des relations plutôt versatiles avec leur symbologie. Attardons nous sur trois éléments de leur patrimoine



A - El gato nero




De l'emblême...

... A la réalité

 


Aucune équipe de notre païs n'a assimilé à ce point le mimétisme entre son quotidien et son emblême. Les chats noirs, les porte-masque de la hélun, c'est bien eux. Imaginez par exemple, que la sympathique association des Hautes-Cévennes n'aura pas réussi une seule fois, sur les 25 dernières saisons, à participer à quelque finale de coupe que ce soit, fut-ce-t-elle de la ligue. Parfois, quelques soubressauts, ou plutôt quelques hoquets viennent rappeler aux fidèles de Daniel Guichard le lustre des années dorées. Las, à chaque occasion, le lustre leur est retombé sur la tronche. Et un certain petit club languedocien ne fut pas le dernier à le dévisser du plafond, même si au final le chat noir forézien reste une bête noire pour la Payada. En 88, la bande à Garande et Tibeuf brise ses rêves européens sur une temporada de rêve d'un petit promu... la Payada. En 90, la bande à Tibeuf et Witschge brise ses rêves européens sur un sursaut en demi finale... de la Payada. Le dernier sursaut vient d'une campagne européenne auto-sabordée dans la coupe des villes de foire face au Werder. Pour les verts, ce fut la der (oui, ça va, je sais, Jean Blaguin, et patati et Pataca).

C'est donc le plus légitimement du monde que lasse, l'ASSE vient s'asseoir au club des pas gâtés des dits grands championnats européens. Aux côtés des Sankt Pauli, Sunderland, Napoli, Atletico Madrid,... Toutes ces équipes ont en commun d'avoir à degrés divers, ferveur des tribunes et résultats du terrain diamétralement opposés. La ferveur de l'aficion saintétiennoise, peu en odeur de sainté de par notre beau païs, reste malgré tout une réalité incontestable. C'est même le dernier domaine où le Forez occupe les sommets de la hiérarchie nationale.



B - El Casino - Chez Madame Roland




En italien, "Casino", enseigne fondatrice de la sportive association stéphanouèze, ça signifie bordel, maison close. Leur actuel président colle à la transalpine traduction comme un gant Mapa. Pour preuve, cette présidentielle intervention, où après le "keskidididi", voici un nouveau jeu, le "méputinkifékoi". Après un dossier de 320 pages d'audit, un cabinet new-yorkais d'experts en symbologie mongoligérienne est parvenu à ce radical diagnostic: "C'est un vrai bordel à cul ce club. Entre les comissions sportives, les comissions anciens verts/ supporters, les petites et grosses comissions, les comissions au Prisu, l'armée mexicaine, à côté, c'est la compagnie des Castors Juniors..."

 

C - La lutte ouvrière

 

C'est à ce stade que l'ASSE et ses partisans vient à diverger de sa symbologie. La capitale forézienne rassemble avec sa jumelle lensoise les valeurs des classes laborieuses nées des affres de la révolution industrielle: sueur, humilité...

 

 


"Quand il pleut des roubles, les malheureux n'ont pas de sacs" Coluche
Traduction en forézien: quand un lyonnais trouve une pièce dans la rue, il se rue dessus tel un mort de faim. Quand un stéphanois trouve une pièce dans la rue, il la jète dans le caniveau...


La verte aficion n'est à ce sujet, pas à un paradoxe près. Petit retour dans le passé...

A partir de 1974 et le début des épopées européennes, Roger Rocher considère qu'un club de football est aussi une entreprise de spectacle. L'équipe dirigeante va alors appuyer ses efforts sur la diversification des revenus, notamment sur les recettes extrasportives, indépendantes des résultats de l'équipe trop aléatoires. L'ASSE, étant une association à but non lucratif (loi de 1901), ne peut pas exercer d'activité commerciale. Les dirigeants contournent cet obstacle juridique en créant le 27 juillet 1976 une société à responsabilité limitée (SARL) : ASSE Promotion. Celle-ci exploite commercialement l'image de marque du club. Elle prend en charge la gestion des contrats publicitaires (80% du chiffre d'affaire), des buvettes du stade, le Bistrot des Verts, l'édition d'ASSE Actualité.

Depuis 1974, les Associés supporters ont pris l'initiative de la vente de "produits dérivés" tels les écharpes, bonnets, fanions. En 1977, ASSE Promotion reprend ce commerce devenu florissant et le développe. Le "merchandising" (maillots, livres, gadgets, écharpes...) déferle dans les foyers et les voitures françaises. La Boutique des Verts est inaugurée le 14 septembre 1977.

En avance sur le plan commercial, le club va s'y brûler les ailes. Rocher signe en janvier 1982 des accords commerciaux entre ASSE Promotion et l'International Management Group (dits "accords Mc Cormack"). Ce dernier doit gérer l'exploitation des marchés commerciaux, le développement de la clientèle de l'ASSE et du sponsoring, ASSE Promotion se consacrant seulement à la gestion de la Boutique des Verts. Ces accords sont dénoncés comme en défaveur du club par les opposants au président Rocher au Conseil d'administration et participent à la crise révélée le 1e avril 1982 par Loire-Matin. Rocher démissionne le 17 mai, la nouvelle direction alerte en juillet la justice sur les comptes dissimulés par l'ancienne équipe dirigeante. L'affaire de la "Caisse noire" scelle la fin de l'hégémonie verte.


En matière de foot-business, les historiens du Forez l'avouent eux-mêmes, l'ASSE du temps de son règne hégémonique, était en avance, loin devant la France entière. Face aux visées mercantiles des dirigeants saintétiennois, l'Olympisme lyonnais faisait office de petit atelier clandestin.

Sans cette histoire de "comptes dissimulés", où en serait la verte association aujourd'hui? Au sommet de notre hélun, dans le même costume que leur honni voisin rhodannien qui d'après la photo suivante est à des années lumière en terme de mentalité? Et les plus fervents aficionados ligériens qui se posent en chantres de l'anti foot business, seraient-ils aussi véhéments avec le capitalisme présidentiel, les agences de voyages, et les salons de coiffure estampillés aux couleurs de l'objet de leur passion? Alors, toute légitime que soit cette lutte, anti-foot business par choix, ou par contrainte?

Green Angels 92'

Tifo "Non au Business" du Kop Sud Stade de GG...

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commentaires

M
<br /> Décidement les pays du Bloc de l'Est... ne réusissent pas au "Aime Hache Essé" Après les Hongrois de Györ, c'est dans la Province de Saintétiénie que les Loulou's Boys se sont inclinés...<br /> C'est dommage vous pouvez pas comprendre les finesses parce que vous ne comprenez pas la langue !<br /> <br /> <br />
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F
<br /> <br /> J'avoue avoir essayé de mettre mon chéchar (c'est pour la joie...) pour comprendre<br /> <br /> <br /> <br />
B
<br /> PSE = Patrick St Eloi chanteur du groupe Kassav'<br /> <br /> <br />
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Je suis sur que du coup t es allé chercher les introuvables du groupe sur le net... Les Kassav reprennent les Stooges, leur inattendue fusion Kassavian, et leur album tribute kassavabylon.
B
<br /> C'est bien beau tout ça mais ça nous ramènera pas PSE ...<br /> <br /> Zouk la sé sèl médikaman nou ni<br /> <br /> RIP !<br /> <br /> <br />
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Sh'koun PSE?<br /> <br /> Je connais Martial, Franky, Jocelyne, mais là PSE...
P
<br /> Ce n’est qu’une ligne d’un classement, un nom au-dessus d’une pile d’autres. Mais ce « Saint-Etienne » qui surplombe la hiérarchie du Championnat de France de football en ce soir du 19 septembre<br /> 2010, c’est un événement spécial. Parce que les Verts sont leaders pour la première fois depuis près de vingt-neuf ans…<br /> <br /> C’était à l’époque où le déjà fameux Michel Platini, transfuge de Nancy, était venu dans le Forez pour redorer le blason d’un club qui avait sans le savoir déjà entamé sa spirale descendante. Une<br /> caisse noire allait précipiter un destin de la même couleur pour ces Verts qui avaient enflammé le pays quelques années auparavant, de 1974 à 1977. A coups de folles envolées hexagonales et<br /> d’enivrantes campagnes européennes que la télévision magnifiait.<br /> <br /> Les Verts avaient tout changé dans le paysage du ballon rond tricolore. Au point que la France entière allait chercher l’extase à Geoffroy-Guichard, le stade où l’on respirait autant le parfum des<br /> exploits, que l’odeur des usines à charbon toutes proches. C’était vraiment transcendant. Comme du plaisir. On en redemandait. Oswaldo Piazza et ses chevauchées de bison fou, Dominique Bathenay et<br /> ses fusées du gauche, Christian Lopez et ses tacles du bout du monde, Dominique Rocheteau et ses dribbles improbables…<br /> Ce qui rendait le peuple amoureux des Verts, c’était leur côté bravache, leur envie de ne jamais céder, de renverser les montagnes. Ensemble. Le héros, c’était l’équipe.<br /> <br /> Vingt-huit ans que l’on se nourrissait à Saint-Etienne de ces scories de souvenirs. Quelle patience !!!<br /> <br /> Alors même si les Verts sont leader provisoire du championnat, un mot, très apprécié dans le Forez, me vient de suite: HUMILITE<br /> Tout va très vite dans le football et on sort de deux saisons très compliquées, c'est le moins que l'on puisse dire.<br /> Cela n'empêche pas de savourer et on le fait ce soir ...<br /> <br /> <br />
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Je n'ai même pas envie de railler la folle liesse du parc municipal des sports de Novosibirsk, bâtie sur un succès face à une Payada xxxs, qui nous à nouveau fait l'affront d'en sortir sans les honneurs.<br /> <br /> Il est en effet bien prématuré pour nous ressortir l'argenterie de Mamie, après un succès au crédit comptable bien réel, mais à la valeur intrinsèque bien moins tangible. En parlant de valeurs, les siennes, la Payada a du les laisser sur l'aire d'autoroute de montelimar sud. Prière de reprendre le colis perdu des le trajet retour...<br /> Le carton est facilement repérable, la mention "les pailladins ne lâchent rien" est écrite en gros dessus...
D
<br /> L'histoire des frisette de Loulou, oui ça me revient, j'avais zappé le lien avec ce match-là...<br /> j'ai vraiment commencé à suivre les résultats pailladins à partir de 85 -mon meilleur pote était déjà un assidu de la butte et me narrait lesexploits des Kern et autres Orts....<br /> (j'aurais aimé comme Mr Pailladiction tomber plus jeune dans la marmite (et même dans le chaudron...)<br /> <br /> Concernant la fête du Famas elle se tient annuellement en centre-ville où la population afflue coiffée d'une cagoule noire et tire en l'air à 15h pétantes aux cris de "Foreza Independenza"<br /> puis un Lyonnais, capturé dans l'année, est exhibé et ficelé un poteau coiffé d'une quenelle...<br /> tout le monde tire à tour de rôle à 200 m, deux balles en position du tireur couché. Le vainqueur emporte la quenelle et la cervelle du Canut.....<br /> <br /> <br />
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En avant première d'un futur article sur les jeunes années pailladesques, une anecdote:<br /> <br /> saison 8182: devine qui vient (te) manger à la maison? Le PSG( si, si le même) lourde défaite et bronca du même poids dans les chastes oreilles. Mon voisin de tribune apostrophe mon père et lui dit : "vous savez pourquoi on a perdu Monsieur? Parce que nos noirs sont moins noirs que les leurs". J'ai bien sur perdu la trace de l'auteur de ce sinistre exposé tactiquo-ethnique, à moins bien sur, qu'il n'ait occupé pour quelques mandats les plus hautes fonctions municipales...

Sas que pardon...

      Corniauds

 

Une phrase :    

 

" A Toulon, Rolland, on l'appelait Pinochet, parce qu'il tirait dans les tribunes." Laurent Paganelli

Fotonovellas

 

 

Pailladdictionnaire

Pailladdictionnaire

Pruneausticks

Pailladdictiondage

Le PSG, pour vous c'est :

 

1 - La-bouée-de-sauvetage-d'un-football-français-à-la-dérive-et-l'unique-salut-d'un-championnat-en-décrépitude.

 

2- Une équipe qui a très provisoirement interrompu notre série de 7 titres consécutifs.

 

3 - comme si Sébastien Loeb disputait le tour de France cycliste en DS3 WRC et avait en plus des crétins pour l'encourager au bord des routes.