Un saligot de guichetier ayant mis un grand coup de dent dans mon billet d'entrée pourtant pourvu d'un talon à déchirer, je me suis vengé sur un douich local. Ca lui apprendra. Messieurs les nobles, pensez à nourrir votre petit personnel, il crève visiblement la dalle... Essaouira, Saouira, Saouira, les aristochats à la lanterne...
Après un demi hectolitre de rosé, 172 merguez et chipos ainsi qu'un sandwich au pain monégasque et 214 insultes diverses proférées à l'encontre de touristes tanqués sur la voie du milieu..., Pailladdiction revient de ses vacaciones. Ou plutôt revient sur ses vacaciones.
La trêve estivale, c'est l'occasion au hasard de repas ou soirées, de rencontrer des sommités du ballon rond dans leurs états et habitats naturels, loin des turpitudes du rectangle vert. Par exemple, ai mangé un jour à la table à côté de Cyril Rool dans un resto aixois. Le genre de promiscuité où lorsque votre voisin de table vous demande du sel, vous ne pouvez pas vous empêcher d'avoir peur pour vos chevilles.
La têve estivale, c'est aussi l'occasion de se rendre compte que certains ne font pas relâche. Cinq minutes du sieur Riolo auront suffi à être rassuré sur son état de forme. Il verrait bien une attaque marseillaise avec Brandao sur le côté... Non, non pas couché sur le côté, sur le côté, comme un ailier de débordement...C'est pourtant lui qui avait déclaré que si "Domenech avait été à la tête de l'équipe d'Espagne, il aurait été capable de mettre Iniesta seul en pointe"... C'est Guy de Chauliac qui se fout d'Emmaüs ...
"Je n'vous jète pas la pierre, Pierre..."
Soirée branchée en Bretagne
L'autre face à face se déroula en Bretagne, le plus chanceux des hasards offrant à votre serviteur une autre sommité en matière de respectabilité médiatique : le pélican du Canal Plus Fried Chicken, Mr Menes. Je vous sens déjà inconsolables, companeros, Mr Menes ne nous aime pas. Tout du moins, plus que les payados, il n'aime pas la Payada. Certes, je vous aurais dit qu'il pleut plus souvent en Bretagne que dans notre beau pais, je vous en aurais autant appris. Ceci dit, que celui qui a déjà appris quelque chose à l'écoute de Menes me jète la première Pierre.
Pour faire court dans le beau portrait qu'il dresse de notre equipo de corazon, la Payada joue trop dur pour lui, il-est-méchant-monsieur-Iénéchan-et-il-est-pas-gentil-monsieur-El-Kaoutari. Dans le registre " c'est Lapeyronie qui se fout des restos du coeur", Loulou est un "gros porc", vulgaire contre Pedretti et gratuit contre Triaud. Girard est une "buse" coupable à ses yeux d'avoir entre autres souillé le blason national par une défaite en Israël avec les espoirs. Mapou n'a rien à faire sur un terrain (il faudra qu'il le dise à son grand ami Lolo Blanc avant qu'il ne soit trop tard et qu'il ne brille en A), en revanche Belhanda a du potentiel. Bref, un bien beau tableau qui ne repose que sur les coupures de presse que tout le monde connait, ainsi que des miettes de rencontres entraperçues ça et là au cours de la dernière temporada,. Un Payada Paris où Belhanda fut remarquable, ou un Payada Marseille où Mapou chargea trop fortement son ben-aimé Ben Arfa.
Quand on aime, on compte pas, et quand on aime pas on conte, c'est ben connu... Attaques mal ou pas argumentées, indifférence et relative méconnaissance maladroitement camouflées, le pélican des plateaux de télévision et celui des bars branchés de la côte bretonne ne diffèrent que par la tenue de circonstances. Bref, on est pas tombés d'accord...
Gyor... ais jamais cru
Pour raconter un peu ma rude existence, l'élimination contre Gyor n'aura pas entamé ma susperstition. Je m'explique. Sur les sept rencontres disputées par la Payada alors que votre serviteur se trouvait à l'étranger depuis début décembre dernier, le bilan payadero est fémélique : 0 victoire, 3 nuls, 4 défaites (les deux revers à la maison contre Bordeaux et Nancy, les 3 nuls litigieux contre Toulouse, Le Mans et Toulouse Nancy, et les défaites contre Lyon et Gyor). Un piètre tableau compensé par 3 succès le jour de mon retour en France (à Lyon, à Sochaux et contre Bordeaux). C'est décidé : les vacaciones prochaines, c'est trois semaines dans la Creuse...
Gyor... ais jamais cru. En fait, ce titre est impropre à la consommation. On ne dit pas Jyor mais Guyor. Comme on dit Jiroud parce que Guiroux, c'est autre chose. Ce Giroud qui a lancé le top but canal plus, concours d'ores et déjà remporté par un marseillais, dès le premier match officiel de la saison. La denière temporada nous a régalés d'un festival de Camarades, augurons au grand Olivier une somptueuse collection de Girouettes. Et puis vint ce match retour, où la Payada fuma en 120 minutes quelques 3420 autres d'une saison de rêve... Sur les 18 adversaires rencontrés lors de ces joutes continentales, la Payada s'est coltiné une belle brochette d'anciens champions d'Europe (Manchester, Bucarest, Eindhoven, Lisbonne, Belgrade, Hambourg,...), quelques vaillants seconds couteaux de l'histoire continentale (Espanyol, Lyon, Cologne, La Corogne,...) et certains anonymes venus de l'Europe de l'Est, contre lesquels les payaderos opposaient jusque là une belle invincibilité (Bistrita, Bakou, Varna,..). Face à Gyor, la Payada s'est donc payée le luxe de cramoisir les subsides de sa temporada dorada comme Manitas laissa s'échouer sa Rolls sur les plages de Camargue. Mais l'abandon payadero n'a pas le panache de celui du divin gitan.
Cette déroute suffisait à fouler aux pieds les railleries présidentielles au soir du 15 mai à l'encontre du bon président Triaud. Il ne fallait donc pas l'alourdir d'un revers face à ces même pinardiers de Gironde pour l'ouverture de la temporada. C'est mission accomplie. Arriba Payada!!! Une bien solide victoire qui nous a valu quelques leçons de géographie de la bêtise de la part de papa Gourcuff. Notre beau pais compterait selon lui plus d'imbéciles qu'ailleurs. De telles paroles dans la bouche de notre cher president et l'on aurait crié au racisme primaire... Un avis là dessus, Monsieur Menes?